Quitter son lieu de vie habituelle pour découvrir le monde, travailler, pour le loisir ou encore pour l’humanitaire, le voyage est une activité que nous sommes nombreux à pratiquer régulièrement.
Depuis plus d’un siècle, le voyage est devenu une industrie appelée “l’industrie du tourisme”. Elle regroupe des lieux de villégiatures, des moyens de transports, la restauration, des loisirs et autres activités culturelles. Toutefois, et de la même façon que les autres industries, l’industrie du tourisme génère des profits et des pollutions. Si on parle beaucoup des avantages liés à l’aspect économique du tourisme, l’aspect écologique mériterait d’être mis en avant :
- En France, le tourisme représente 11% des émissions de gaz à effets de serre (GES) français d’après l’ADEME 1;
- Le tourisme implique une surconsommation d’eau douce (notamment pour les piscines et arrosage de lieux de loisir tel que les golfs) ;
- Gestion importante des déchets, surtout problématique dans les villes qui voient arriver les bateaux de croisières ;
- Erosion des sols et biodiversité menacée.
Bien sûr tout n’est pas noir, mais il est de mon point de vue important que nous les voyageurs, soyons conscient de ce que représente cette industrie et que nous faisions des choix responsables qui permettront de diminuer l’impact du voyage, surtout dans les pays où le tourisme de masse fait des ravages. Nous sommes tous des colibris, et nous pouvons apporter notre petite pierre à l’édifice.
1. Prendre conscience de notre rôle de touriste européen aisé
1.1. Avoir de l’argent ne nous autorise pas tout
Vous qui me lisez, je suis sûre trouvez que cette phrase est une évidence et que cela va de soi. Pourtant, si je l’écris ici c’est que j’ai déjà pu observer des européens ayant des comportements indécents sous prétexte qu’il payait une prestation.
De plus, en tant que privilégié, nous avons un devoir moral de nous assurer qu’il n’y a pas d’exploitation des enfants derrière le bien ou le service que nous payons. J’ai pour cela deux exemples personnels de mes voyages :
- Pour les habitués, vous avez déjà lu cette histoire dans cet article. Mais pour les nouveaux lecteurs, laissez-moi vous raconter notre aventure au Népal. Nous avions décidé de partir avec un sac à dos pour faire le Poon Hill (4jous de marche pour un sommet à 3 210 m). Pendant cette randonnée, nous avons rencontré un groupe de Néerlandais venu pour faire de l’humanitaire, leur trek devait servir à financer une école. Quand j’ai regardé leurs sacs, ces derniers étaient très (trop) remplis. Ils avaient emmené des instruments de musiques, des bières, et que sais-je encore. Pour porter leurs affaires, les randonneurs hollandais avaient fait appel à des sherpas. Au cours de la randonné, il se trouve que nous avons eu l’occasion de nous arrêter et discuter un peu avec les sherpas qui portaient plusieurs sacs chacun. C’était des enfants de 15-16 ans.
- Lors de notre voyage en République dominicaine, nous avons croisé à Las Terrenas vers 22h des groupes de jeunes gens allant de 12 à 21ans muni de lampes frontales et d’un étrange filet de pêche. Ils pêchaient à l’embouchure d’une petite rivière crasseuse les civelles. Les civelles ce sont les bébés anguilles. Curieux, nous avons été voir les pêcheurs pour qu’ils nous expliquent un peu plus. Ils pêchaient les civelles pour les envoyer en Chine. Ce qu’il faut savoir, c’est que les civelles peuvent se vendre jusqu’à 400 euros le kilo sur le marché officiel. Ici deux choses m’ont choquée : le travail des enfants et la pèche d’un “poisson juvénile” qui est le meilleur moyen de faire disparaitre une espèce.
1.2. Nos standards occidentaux sont incompatibles avec les infrastructures locales
Ici j’aimerais faire un focus sur les déchets et leur traitement. J’estime qu’aujourd’hui en Europe nous ne sommes toujours pas au point sur le traitement des déchets, la preuve on en envois à l’étranger. Mais, il est encore plus important qu’en tant que touriste nous maitrisions au maximum la génération des déchets. En effet, de nombreux pays ont de grosses difficultés à gérer les déchets et pire encore parfois la mise en place de système d’incinération des ordures créer des pollutions atmosphériques terrible.
Je vais parler à nouveau du Népal et des Treks. Vous vous doutez bien qu’il n’y a pas un camion avec des éboueurs comme ici qui va venir chercher tous les déchets qu’ont laissé des touristes dans les refuges. Simplement parce qu’il n’y a pas de route praticable pour les voitures !
Au Japon, il y avait un principe lorsque nous randonnions dans le parc de Oze. Tous les déchets générés par les randonneurs doivent être ramené par ses derniers. Ça oblige à réfléchir à ce que l’on fait et ce que l’on emporte.
Je parle plus en détail dans cet article des habitudes écolo en voyage.
Être un touriste européen nous donne beaucoup de faciliter pour voyager et pour découvrir le monde. Toutefois, il est important que nous ayons consciences de nos actions et surtout que notre argent ne nous permet pas tout. Nous défendons des valeurs chez nous, notamment les droits humains et particulièrement celui des enfants ou l’écologie. Agissons alors dans ce sens, peu importe le lieu où nous nous trouvons !

2. Agir pour un tourisme écologique et social
2.1. Les différentes formes « tourisme durable”
L’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) définit le tourisme durable ou responsable comme “Un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil”. Vous avez surement entendu parler de slowtourism, éco-tourisme, tourisme social, tourisme solidaire, participatif, etc. Tous ces types de tourismes sont des démarches aussi bien des voyageurs que des voyagistes. Le schéma ci-dessous présentent bien les différentes composantes d’un tourisme durable où chacun pourra se retrouver.

2.2. Choisir des logements éco-responsable
Même si on est de bonne volonté, il n’est pas toujours facile de trouver des logements éco-responsables.
Plateforme de réservation équitable et écologique
Pour ma part, la grande majorité de mes réservations (si ce n’est toute en faite 😊 ) passent par internet et en particulier les plateformes pour réserver le logement. J’ai particulièrement apprécié deux initiatives :
- fairbooking où l’objectif est de proposer une alternative humaine, éthique et responsable aux hôteliers, afin qu’ils reprennent la main sur leurs réservations, et aux consommateurs désireux de contribuer à développer un tourisme plus durable.
- Gite Panda WWF: où les gites s’engagent sur 4 piliers fondamentaux : la protection de la nature, l’Écohabitat, l’éco-citoyenneté (tri des déchets, compost, récupération des eaux de pluie, produits d’entretien biodégradables, mobilités douces valorisées, etc. Et la sensibilisation de la clientèle à la protection de l’environnement.
Si vous voulez allez plus loin, je vous conseils de lire cet article des globesblogueurs
Les labels
Pour nous aider à choisir un logements éco-responsable, il existe un certain nombre de label qui demande un cahier des charges plus ou moins stricte. Ces labels sont notamment ATR, GreenGlobe, la clé verte, écogite, gite panda, etc. Il existe de nombreux labels permettant de vous assurer un tourisme éco-responsable.

Et vous, êtes-vous des éco-touristes? Si oui, avez-vous des conseils à partager avec nous ? Si non, quelles seraient les points que vous ne pensez pas pouvoir modifier dans votre tourisme ?
J’espère en tout cas que cet article vous aura plu. Bon voyage et à très bientôt !
Super article, et merci pour tous les conseils pour voyager plus écolo 👍☺️☺️
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