Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer

Article invité : Le blues du retour au pays

A la suite de notre article partagé sur le blues du retour au pays, Emmanuelle Samson, autrice ayant précédemment publié un texte sur ce blog dans le cadre du tour de blog sur les femmes et les transports, m’a proposé un témoignage de son retour en France après plusieurs années passées dans les pays anglosaxons (Irlande et Royaume-Uni). Ce sujet a immédiatement attiré son attention car, à son retour, elle a eu le sentiment que beaucoup de choses avaient changé à son retour en France, en octobre 1999, après presque quatre années à l’étranger (un an à Londres et 3 ans et demi à Dublin). Voici un petit condensé des obstacles qu’elle a rencontré 

Les problèmes administratifs

Au niveau de la Sécurité sociale, j’ai voulu me refaire une carte vitale (car impossible de remettre la main dessus, je l’avoue) et cela a été un véritable parcours du combattant. J’ai pourtant été reçue par un agent d’accueil qui m’a asséné « que j’avais un parcours vraiment compliqué » et « pourquoi n’avais-je pas fait comme tout le monde, en restant dans mon pays ? ». Ce à quoi, je n’ai pas répondu pour ne pas créer une polémique qui n’aurait mené à rien sinon à ralentir mon dossier déjà « suffisamment épineux », à l’entendre ! Au bout de deux mois, j’ai enfin pu obtenir une nouvelle carte vitale ! J’ai vraiment eu l’impression d’être une étrangère dans mon propre pays, d’autant plus que l’Angleterre et l’Irlande ne sont pas des pays « à paperasses ». J’ai même été surprise d’avoir un contrat de travail oral pour un CDD, en Irlande. Par contre, j’ai demandé un contrat écrit, car dans le domaine du travail, il vaut mieux prendre des garanties.

Je me suis sentie un peu comme « un paria » quand je me suis rapproché de mon assurance auto, à mon retour (soit en octobre 1999) pour assurer mon véhicule, restée en France et que je n’avais pas conduit depuis 4 ans et demi. Alors, voilà ce qu’un grand groupe d’assurances (je fais le choix de ne pas le nommer) m’a répondu : « Désolé madame, mais il aurait fallu que vous continuiez à être assurée pendant votre séjour à l’étranger. Du coup, vous allez devoir payer autant qu’un jeune conducteur et votre bonus reviendra à la case départ ». Je n’ai pas compris pourquoi cette assurance n’avait pas pris la peine de me prévenir, à mon départ. Cela leur aurait été facile puisque j’avais pris la peine de me rendre chez eux en résiliant mon contrat d’assurance automobile. Certainement que ce n’était pas avantageux pour eux, financièrement parlant. J’espère que ces pratiques n’ont pas perduré, car elles sont à la limite du frauduleux…
Alors, surtout si vous partez à l’étranger, ne faites pas comme moi et pensez à conserver votre contrat d’assurance auto, même à minima afin de ne pas vous retrouver pénalisé, en rentrant au pays.

Le décalage culturel et linguistique

Globalement, j’ai mis environ trois mois à me « réhabituer » à mon quotidien sur mon sol français natal. Je me suis aperçue, entre autres, que je « n’avais plus les codes » concernant les musiques « à la mode ». Par exemple, j’ai été très surprise de l’engouement pour les comédies musicales (comme Notre-Dame de Paris). Bien sûr, je continuais d’utiliser beaucoup de mots anglais, saupoudrés çà et là, au milieu des mots de la langue française. Il m’arrive encore relativement souvent, quelque 23ans après qu’un mot anglais s’invite dans la conversation aussi surement qu’un mot français !
J’ai été ravie de partir à l’étranger : je me considère comme extrêmement chanceuse d’avoir pu faire cette démarche, ce saut dans l’inconnu, notamment au niveau culturel. Ceci restera pour moi une expérience UNIQUE et NÉCESSAIRE. Penser dans une autre langue s’est avéré très efficace pour prendre du recul avec mon quotidien (décès prématuré de ma chère maman) en parlant et en rêvant dans une autre langue que ma langue natale. Pour ceux et celles que l’expérience tenterait, un seul conseil : N’HÉSITEZ PAS UNE MINUTE ET PARTEZ TANT QUE VOUS EN AVEZ L’OCCASION.

Bon voyage ! Have a nice trip ! Buen viaje ! Buon viaggio ! Yi lù shùn feng !

Si vous aussi vous souhaitez témoigner comme Emmanuelle, n’hésitez pas à me contacter par commentaire ou via le formulaire ci-dessous.

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :