Présentation de l’urbanisme féministe
L’urbanisme c’est un ensemble de sciences et technique qui permet l’organisation et l’aménagement de nos villes. Tous les éléments tels que la taille de la chaussée, l’éclairage urbain, la mise en place de rondpoint, coussin berlinois ou fleurs sont vus par les mairies et communautés d’agglomérations.
Différents spécialistes sur les questions d’urbanismes et d’aménagement du territoire ont observé que la ville n’était pas égalitaire. En effet, il a été montré que les villes étaient pensées et organisées par et pour les hommes. Ce concept d’urbanisme féministe repose sur une réflexion de l’appropriation des espaces urbains permettant une meilleure répartition de l’espace public entre hommes et femmes. Ce concept propose d’imaginer de nouveaux modes d’interaction, de travailler sur la mobilité et de redéfinir les espaces de vie publics.
L’urbanisme féministe est une approche de la planification et de la conception urbaine qui met l’accent sur l’égalité des sexes et prend en compte les besoins, les expériences et les perspectives des femmes dans la création d’environnements urbains. Cette approche cherche à remédier aux inégalités de genre qui peuvent exister dans les villes en concevant des espaces publics, des infrastructures et des services qui favorisent l’autonomisation des femmes et leur permettent de participer pleinement à la vie urbaine.
L’urbanisme féministe prend en compte divers aspects, notamment :
- Sécurité : Assurer que les femmes se sentent en sécurité dans les espaces publics en prenant en compte l’éclairage, la visibilité, la conception des rues, et en luttant contre le harcèlement de rue.
- Accessibilité : Garantir que les infrastructures, les transports en commun et les services sont accessibles à tous, y compris aux femmes ayant des besoins spécifiques comme les femmes enceintes, les femmes à mobilité réduite ou les femmes avec de jeunes enfants.
- Participation : Favoriser la participation des femmes dans les processus de planification urbaine, en reconnaissant leur expertise et en leur donnant la possibilité d’influencer les décisions qui affectent leur vie quotidienne.
- Équité économique : Soutenir l’autonomisation économique des femmes en créant des opportunités d’emploi, d’entrepreneuriat et d’accès équitable aux ressources économiques.
- Services et infrastructures de soins : Assurer un accès adéquat aux services de garde d’enfants, aux équipements de santé et aux autres infrastructures de soins pour faciliter la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale.
- Mixité sociale : Encourager la création de quartiers inclusifs et diversifiés, favorisant la mixité sociale et la participation active de toutes les communautés.
L’urbanisme féministe vise à transformer les villes en des environnements inclusifs, sûrs et égalitaires pour toutes et tous, en reconnaissant que la conception de l’espace urbain a un impact significatif sur la vie des femmes et des minorités de genre. Cette approche s’inscrit dans le cadre plus large du féminisme intersectionnel, qui reconnaît les multiples dimensions de l’identité et de l’oppression, et cherche à créer des espaces urbains où chaque personne peut s’épanouir sans discrimination basée sur le genre.
Prise en compte des différentes réalités et expériences des femmes
Consulter les femmes sur leurs besoins
Consulter les femmes sur leurs besoins dans le cadre de l’urbanisme féministe est un élément clé pour créer des villes égalitaires et inclusives. Cette démarche implique d’écouter attentivement les expériences et les perspectives des femmes concernant leur utilisation de l’espace urbain et de reconnaître que leurs besoins peuvent différer de ceux des hommes en raison de facteurs de genre. La consultation des femmes permet de comprendre les obstacles spécifiques qu’elles peuvent rencontrer dans l’espace public, tels que le harcèlement de rue, l’insécurité dans les transports en commun, ou le manque d’installations adaptées aux besoins des femmes, comme les espaces pour allaiter ou se reposer. Cette démarche participative permet également d’identifier les besoins en termes d’accès aux services, de loisirs, de santé et de travail, afin de concevoir des infrastructures et des espaces publics qui répondent véritablement aux réalités et aux aspirations des femmes. En plaçant les femmes au cœur de la planification urbaine, l’urbanisme féministe favorise l’autonomisation des femmes dans la conception de leur environnement urbain et contribue à créer des villes où elles peuvent s’épanouir pleinement et participer activement à la vie de la cité.
Lutter contre la culture du viol
L’urbanisme féministe joue un rôle crucial dans la lutte contre la culture du viol en créant des environnements urbains qui sont plus sûrs et plus inclusifs pour les femmes. La culture du viol perpétue des attitudes et des comportements qui normalisent ou minimisent la violence sexuelle et le harcèlement dans la société.
Dans cet esprit, l’urbanisme féministe s’efforce de remédier aux facteurs qui contribuent à cette culture en repensant l’espace public de manière à renforcer la sécurité et le bien-être des femmes. Des mesures telles que l’amélioration de l’éclairage dans les rues, la conception de parcours sécurisés pour les piétons, l’installation de caméras de surveillance, et la création de zones sans harcèlement visent à dissuader les agressions sexuelles et à offrir aux femmes une plus grande tranquillité d’esprit lorsqu’elles se déplacent dans la ville.
« Une femme libre est exactement le contraire d’une femme légère »
Simone De Beauvoir.
De plus, en impliquant activement les femmes dans les processus de planification urbaine et en écoutant leurs préoccupations, l’urbanisme féministe s’attaque aux inégalités de genre qui sous-tendent la culture du viol. En concevant des espaces publics qui respectent les besoins et les expériences des femmes, l’urbanisme féministe contribue à créer des villes plus égalitaires, où toutes les personnes peuvent vivre sans crainte de violence et d’agression sexuelle.
Réduire le sentiment d’insécurité
Le sentiment d’insécurité se réfère à la perception ou à l’évaluation subjective qu’une personne a concernant sa sécurité personnelle dans un environnement donné. C’est une émotion ou une impression ressentie par une personne, indépendamment de la présence réelle ou de l’absence de dangers objectifs. Le sentiment d’insécurité peut être influencé par divers facteurs, tels que l’éclairage public, la densité de population, la présence d’autres personnes dans les environs, l’heure de la journée, et les expériences personnelles passées. Par exemple, une personne peut se sentir en insécurité dans un quartier, même s’il n’y a pas d’incidents criminels avérés, simplement parce qu’elle a le sentiment que l’endroit est peu éclairé et peu fréquenté. Alors que insécurité réelle concerne les risques objectifs et les menaces tangibles pour la sécurité d’une personne ou d’une communauté dans un environnement donné. Il s’agit de la présence effective de dangers tels que la criminalité, la violence, le harcèlement, les accidents, etc. L’insécurité réelle peut être évaluée par des statistiques criminelles, des rapports policiers, des données d’accidents ou d’autres informations objectives. Par exemple, si un quartier connaît un taux élevé de cambriolages, de vols ou d’agressions, cela reflète une insécurité réelle dans cette zone.
Il est essentiel de distinguer entre le sentiment d’insécurité et l’insécurité réelle car ils peuvent différer considérablement. Les politiques et les actions en matière de sécurité urbaine doivent tenir compte à la fois de la réalité des dangers objectifs et des perceptions subjectives des citoyens pour créer des environnements urbains où chacun se sent en sécurité et protégé. L’urbanisme féministe, par exemple, s’efforce de répondre aux deux aspects en abordant à la fois les inégalités de genre qui peuvent contribuer au sentiment d’insécurité et en mettant en place des mesures concrètes pour renforcer la sécurité réelle des femmes dans l’espace public. Ainsi, l’urbanisme féministe joue un rôle essentiel dans la réduction du sentiment d’insécurité vécu par de nombreuses femmes dans l’espace public.

Exemples dans le monde de villes ayant adoptés l’urbanisme féministe
Pour cela la première étape est d’observer les comportements des gens pour identifier les biais et proposer ensuite des corrections pour améliorer le cadre de vie de chacun.
Stockholm, Suède
La ville de Stockholm est considérée comme l’une des pionnières en matière d’urbanisme féministe. Elle a mis en œuvre des mesures pour améliorer l’éclairage public, rendre les espaces publics plus accessibles aux piétons, et offrir des transports publics sûrs et bien éclairés pour les femmes. L’une des actions concrètes a été la révision de l’aménagement urbain dans le quartier de Husby ou la systématisation du déneigement des chaussées présentées dans la vidéo ci-dessous.
Vienne, Autriche
Vienne est souvent citée comme un exemple de ville qui intègre des considérations féministes dans sa planification urbaine. La ville a mis l’accent sur la création d’espaces publics conviviaux où des efforts sont faits pour améliorer l’éclairage public dans les rues, les parcs et les espaces de rencontre, afin de renforcer la sécurité et de réduire les risques de harcèlement de rue. Par ailleurs, la commune à travailler sur l’installation de toilettes publiques accessibles aux femmes et la promotion du transport public abordable et sûr. En effet, La ville de Vienne met l’accent sur l’amélioration des transports publics pour les femmes. Des mesures sont prises pour rendre les stations de métro et les arrêts de bus plus sûrs, avec des éclairages appropriés et des caméras de surveillance. Des campagnes de sensibilisation sont également menées pour lutter contre le harcèlement sexuel dans les transports en commun.
La ville de Vienne encourage activement la participation des femmes dans les processus de planification urbaine. Des programmes sont mis en place pour former et soutenir les femmes intéressées à s’impliquer dans la conception de leur environnement urbain.
L’urbanisme féministe à Vienne s’inscrit dans le cadre d’une approche plus globale visant à créer une ville égalitaire, inclusive et sûre pour toutes les personnes, en prenant en compte les besoins spécifiques des femmes et en cherchant à réduire les inégalités de genre dans l’espace urbain.
Mexico, Mexique
La ville de Mexico a adopté une approche d’urbanisme sensible au genre pour améliorer la sécurité et l’accessibilité des espaces publics pour les femmes. Des programmes ont été mis en place pour lutter contre le harcèlement sexuel dans les transports en commun et dans les lieux publics.
La ville a mis en place un programme appelé « Zonas Seguras para Mujeres y Niñas » (Zones sécurisées pour les femmes et les filles). Ce programme consiste en la création de « zones sécurisées pour les femmes et les filles » dans certains quartiers, notamment autour des transports en commun et des lieux publics. Ces zones sont conçues pour être bien éclairées, surveillées et équipées de dispositifs d’urgence pour renforcer la sécurité des femmes. De plus, des itinéraires piétonniers sûrs et bien éclairés ont été aménagés dans certains quartiers pour assurer des déplacements sécurisés aux femmes, en minimisant les risques de harcèlement et de violence dans l’espace public.
Des consultations ont été menées auprès des femmes et des groupes de défense des droits des femmes pour recueillir leurs expériences, leurs préoccupations et leurs idées concernant l’urbanisme féministe. Leurs perspectives sont intégrées dans les politiques urbaines pour mieux répondre à leurs besoins. De plus, des sessions de formation et de sensibilisation ont été organisées pour les responsables de la planification urbaine afin de les sensibiliser aux enjeux de genre et aux besoins spécifiques des femmes dans l’espace urbain. Cela vise à intégrer les considérations féministes dans la conception des infrastructures et des espaces publics.
Montréal, Canada
Montréal est un exemple d’une ville nord-américaine qui prend des mesures pour intégrer l’urbanisme féministe dans sa planification urbaine. La ville de Montréal s’est engagée activement dans des actions d’urbanisme féministe pour créer des espaces urbains plus équitables, sécuritaires et inclusifs pour les femmes. Parmi les mesures mises en œuvre, on compte la mise en place de programmes de consultation et de participation des femmes dans la planification urbaine. La ville a organisé des rencontres avec des femmes et des groupes féministes pour recueillir leurs perspectives, leurs besoins et leurs préoccupations spécifiques concernant l’espace public. Ces consultations ont permis d’identifier les problématiques liées au harcèlement de rue, à l’accessibilité des transports en commun, et à la présence d’espaces conviviaux et sécuritaires pour les femmes et les familles.
En réponse à ces constats, Montréal a entrepris des initiatives visant à améliorer l’éclairage dans les rues, à mettre en place des itinéraires piétons sécurisés, et à créer des zones sans harcèlement pour renforcer la sécurité et le bien-être des femmes dans la ville. De plus, la promotion de l’entrepreneuriat féminin et la création de logements abordables font partie intégrante de la politique d’urbanisme féministe de Montréal pour soutenir l’autonomisation économique des femmes et leur accès à un logement décent.
Vous trouverez un autre article sur le féminisme et le Canada : ICI
Barcelone, Espagne
La ville de Barcelone s’est distinguée par son engagement en faveur de l’urbanisme féministe, mettant en œuvre des actions audacieuses pour créer des espaces urbains plus égalitaires et inclusifs pour les femmes. Parmi les initiatives clés, on peut citer la révision et la transformation de l’aménagement des rues et des espaces publics pour accorder une plus grande priorité aux piétons, aux cyclistes et aux transports en commun. Cette démarche vise à rendre la ville plus conviviale et accessible pour les femmes, en encourageant des modes de déplacement plus sûrs et durables.
Barcelone a également mis en place des politiques visant à promouvoir l’égalité des sexes dans les domaines de l’emploi, de l’entrepreneuriat et de l’accès aux services, afin de soutenir l’autonomisation économique des femmes.
La ville a également pris des mesures pour lutter contre le harcèlement de rue, en mettant en place des campagnes de sensibilisation et des initiatives visant à prévenir et à combattre le harcèlement sexuel dans l’espace public.
En encourageant la participation des femmes dans les processus de planification urbaine, en écoutant leurs préoccupations et en intégrant leurs besoins spécifiques dans la conception de l’espace urbain, Barcelone s’efforce de créer une ville plus inclusive, où les femmes se sentent en sécurité et peuvent s’épanouir pleinement dans tous les aspects de la vie urbaine.
Cape Town, Afrique du Sud
Cape Town a pris des mesures pour rendre les espaces publics plus sûrs et accessibles aux femmes, en tenant compte des risques spécifiques auxquels elles peuvent être confrontées dans certaines zones urbaines.
Parmi les actions menées, on compte la mise en place de programmes de consultation et de participation des femmes dans la planification urbaine. Des rencontres avec des femmes et des groupes féministes ont été organisées pour recueillir leurs perspectives et leurs besoins spécifiques concernant l’espace public. Ces consultations ont permis de mettre en lumière les préoccupations liées à la sécurité dans les espaces publics, au manque d’éclairage dans certains quartiers, et aux problématiques de transport. En réponse à ces constats, le Cap a entrepris des efforts pour améliorer l’éclairage dans les rues, développer des infrastructures de transport plus accessibles, et créer des espaces publics conviviaux et sûrs pour les femmes et les familles. Ces initiatives visent à renforcer la sécurité des femmes dans la ville et à favoriser leur participation active dans l’espace public.
Il est important de noter que Cape Town n’est pas la seule ville africaine à suivre ce type de politique. D’autres villes du continent africain, telles que Nairobi au Kenya, Kigali au Rwanda et Accra au Ghana, ont également pris des mesures d’urbanisme féministe pour promouvoir l’égalité des sexes et améliorer la qualité de vie des femmes dans l’espace public. Les défis spécifiques auxquels sont confrontées les femmes en Afrique, tels que les inégalités socioéconomiques, les violences basées sur le genre et les disparités d’accès aux ressources, inspirent ces initiatives pour créer des villes plus équitables et inclusives.
La France et l’urbanisme féministe
France s’intéresse de plus en plus à l’urbanisme féministe et cherche à intégrer cette approche dans la planification urbaine pour créer des villes plus égalitaires et inclusives. Bien que le concept d’urbanisme féministe soit encore relativement récent en France, plusieurs villes ont commencé à prendre des mesures pour favoriser l’égalité des sexes dans l’espace public.
Parmi les villes françaises qui sont en avance dans l’adoption de l’urbanisme féministe, on peut citer :
- Paris : La capitale française s’est engagée dans des initiatives visant à améliorer la sécurité et l’accessibilité des espaces publics pour les femmes. Des mesures ont été prises pour améliorer l’éclairage des rues, lutter contre le harcèlement de rue, et promouvoir une mobilité durable et sûre pour les femmes.
- Nantes : La ville de Nantes a mis en place des programmes de consultation et de participation des femmes dans la planification urbaine. Des rencontres avec des femmes et des groupes féministes ont été organisées pour recueillir leurs perspectives et leurs besoins spécifiques concernant l’espace public.
- Rennes : Rennes a également pris des initiatives pour promouvoir l’urbanisme féministe en mettant en œuvre des actions visant à rendre les espaces publics plus sûrs et inclusifs pour les femmes.
- Lyon : La ville de Lyon a entrepris des actions pour améliorer l’accessibilité des transports en commun et des services pour les femmes, en tenant compte de leurs besoins spécifiques.
- Strasbourg : Strasbourg a mis l’accent sur la création d’espaces conviviaux et sécuritaires pour les femmes, en améliorant l’éclairage public et en favorisant les modes de déplacement doux.
Ces exemples montrent que de plus en plus de villes françaises reconnaissent l’importance de l’urbanisme féministe et prennent des mesures pour créer des environnements urbains égalitaires et inclusifs. Cependant, il est important de souligner que l’urbanisme féministe est un processus en évolution, et d’autres villes en France pourraient également être engagées dans des actions similaires pour promouvoir l’égalité des sexes dans l’espace public.
Bien que la France ait commencé à s’intéresser à l’urbanisme féministe et à mettre en place certaines actions, plusieurs limites subsistent dans sa pleine mise en œuvre. L’intégration de l’urbanisme féministe implique souvent des changements significatifs dans les pratiques de planification urbaine, ce qui peut rencontrer de la résistance de la part des acteurs institutionnels et des décideurs politiques. Certaines approches traditionnelles peuvent être préférées, limitant ainsi l’adoption d’initiatives plus audacieuses et novatrices. Par ailleurs, les acteurs impliqués dans la planification urbaine, y compris les urbanistes et les architectes, peuvent manquer de sensibilisation et de formation sur les enjeux de l’urbanisme féministe. Une meilleure compréhension de ces enjeux est nécessaire pour intégrer pleinement les considérations de genre dans la conception des espaces publics.
Le manque de données sexospécifiques et intersectionnelles peut être un obstacle à la prise de décision éclairée en matière d’urbanisme féministe. Sans données précises sur les besoins, les expériences et les défis spécifiques auxquels sont confrontées les femmes dans l’espace public, il peut être difficile de développer des politiques ciblées et efficaces. Malgré les efforts pour promouvoir la participation des femmes dans la planification urbaine, certaines voix peuvent rester sous-représentées, en particulier celles des femmes issues de groupes marginalisés. Assurer une participation inclusive et significative de toutes les femmes est essentiel pour créer des politiques et des projets qui répondent véritablement à leurs besoins.
Enfin, la promotion de l’urbanisme féministe nécessite une coordination et une collaboration entre différents secteurs tels que l’urbanisme, les transports, la sécurité, les services sociaux, etc. Cependant, le manque de coordination intersectorielle peut entraîner des difficultés dans la mise en œuvre cohérente de politiques et de programmes.
Conclusion
L’urbanisme féministe est une approche novatrice et essentielle pour façonner des villes égalitaires, inclusives et sécuritaires pour toutes et tous. En reconnaissant les inégalités de genre qui peuvent exister dans l’espace public et en prenant en compte les besoins, les expériences et les perspectives des femmes, cette approche vise à créer des environnements urbains où chacun peut s’épanouir pleinement, sans discrimination basée sur le genre. Les villes pionnières, telles que Stockholm, Vienne, Montréal, Barcelone et Cape Town, ont pris des mesures audacieuses pour intégrer l’urbanisme féministe dans leur planification urbaine. Ces initiatives comprennent la consultation des femmes sur leurs besoins, la lutte contre la culture du viol, la réduction du sentiment d’insécurité, la création d’espaces publics conviviaux, et la promotion de l’autonomisation économique des femmes.
Ces exemples illustrent la diversité des actions entreprises par les villes pour créer des environnements urbains égalitaires, sûrs et inclusifs pour les femmes. En donnant la priorité à la participation et aux perspectives des femmes dans la planification urbaine, ces villes ont pris des mesures significatives pour transformer leurs espaces publics et leur dynamique sociale. L’urbanisme féministe n’est pas seulement un concept, mais une démarche pratique qui vise à rendre les villes plus équitables et à répondre aux besoins de toutes les personnes, indépendamment de leur genre.
Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour généraliser l’urbanisme féministe à travers le monde. Les défis liés à l’égalité des sexes dans l’espace public sont complexes et multifacettes, et exigent un engagement soutenu des acteurs locaux, régionaux et nationaux. La promotion de politiques d’urbanisme féministe nécessite la collaboration entre les gouvernements, les organisations de la société civile, les urbanistes, les architectes, et la population en général. En intégrant activement les perspectives féminines dans la conception de nos villes, nous pouvons créer des environnements urbains où l’égalité des sexes devient une réalité, et où chaque individu peut vivre en toute sécurité, confiance et dignité dans l’espace public.
bonjour, comment vas tu? une découverte pour moi mais tellement évidente! passe un bon mercredi et à bientôt!
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Ça va merci 😁 oui ça semble tellement simple et pourtant difficile à mettre en place… Bonne journée aussi et à bientôt 😁
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